Dans la série « Paroles de Guides », c’est:

Julien GRASSOT, moniteur guide de pêche du SMGPF en Auvergne-Rhône-Alpes


qui s’est prêté aujourd’hui au jeu de nos questions.
Ce qui caractérise Julien, c’est sa passion pour la pêche et les milieux naturels aquatiques. Installé dans le département de la Loire qui tire son nom du fleuve qui le traverse, il anime sa structure “Sport Pêche Loire”.
Julien GIRAUD-RAUCH moniteur guide de l'Ecole Française de Pêche à Arcachon en Gironde

Bonjour Julien. Pour démarrer cette interview, parle-nous de toi. Quel a été ton parcours avant de créer ta structure?

Bonjour. Je crois que depuis mon enfance, j’ai toujours été attiré par les rivières .

J’ai d’abord entrepris des études de gestion de la faune sauvage et d’agronomie avant de devenir technicien de rivière.

En 2015, j’ai repris le chemin de l’école pour passer le BPJEPS pêche de loisir.

J’avais envie de transmettre ma passion pour les milieux aquatiques au travers de ce loisir, de ce sport!

“La pêche, c’est pour moi un lien avec tous les milieux naturels que j’affectionne. J’aime transmettre ma lecture des courants, la faune et la flore de nos rives, la vie des lacs et des rivières.”

Tu as donc créé « Sport Pêche Loire ». Concrètement, quelles sont tes activités ?

Je propose la pêche des carnassiers aux leurres. De la truite jusqu’au silure, en pratiquant du bord, dans l’eau, en float tube ou en bateau.

La Loire est mon principal terrain de jeux, avec le lac de Villerest, la Loire sauvage et les parcours urbain.

Je propose également un séjour brochet en Irlande et des séjours pour les ados: Camp trappeur sur une semaine pour les 10-14ans et Carna’camp pendant les vacances scolaires sur deux à trois jours.

Quelle est ta clientèle type. En cibles-tu une en particulier ?

J’ai beaucoup de jeunes qui souhaitent se perfectionner dans la pêche aux leurres. C’est une pêche qui plait beaucoup, mais qui n’est pas aussi simple qu’il y parait.

Je reçois aussi des personnes qui arrivent en retraite. Elles ont du temps pour retourner à la pêche et veulent faire un tour d’horizon des nouvelles techniques.

J’ai aussi, une petite clientèle de personnes qui viennent séjourner sur la Loire.
Avec l’ouverture cette année de mon gite de pêche et sport de nature, j’espère augmenter cette partie de ma clientèle.

Nous avons un très beau département avec une mosaïque de paysages qui permettent la pratique de nombreuses activités de pleine nature.

Que pense-tu apporter au regard de l’activité que tu proposes ?

La pêche, c’est pour moi un lien avec tous les milieux naturels que j’affectionne. J’aime transmettre ma lecture des courants, la faune et la flore de nos rives, la vie des lacs et des rivières.

Il faut les aimer et les comprendre pour mieux les préserver.
Cela permet en plus, de mieux les pêcher!

Je souhaite également apporter des conseils techniques, sur les nœuds, le choix des leurres, pourquoi, comment.

Pêche Arcachon avec Julien GIRAUD-RAUCH membre du SMGPF

“je suis un compétiteur, j’aime aller de l’avant et relever des défis”

Parles-nous des bénéfices pour tes clients ou stagiaires. Que leur permets-tu d’acquérir grâce à tes services ?

Je leur offre une grande palette de choix. Cela commence par la découverte, puis l’initiation jusqu’au perfectionnement.
J’ai coaché un jeune, depuis ses débuts jusqu’à la compétition. C’est une grande fierté pour moi.

En général, j’essaie lors de mes prestations d’amener toujours un petit plus aux connaissances déjà acquises.
La spécifique de la pêche en float-tube par exemple.
L’ul (ultra léger) pour la truite ou pour le carnassier. C’est une technique de pêche estivale que j’adore et qui plait beaucoup.
Je peaufine la technique de la verticale en bateau.

Très souvent, les personnes qui me sollicitent ont des demandes concrètes. Ils souhaitent découvrir quelque chose de nouveau. C’est à moi de mettre tout cela en pratique pour leur amener ce petit plus.

Revenons à toi. Qu’est-ce qui t’a amené à te lancer dans cette aventure entrepreneuriale ?

C’est une remise en question. En 2013, j’ai été victime d’un accident de travail. Je suis resté un mois à la maison sans pouvoir bouger.
Pendant cette période, je me suis aperçu que tout le travail qui était fait sur nos cours d’eau depuis plusieurs années, n’était pas reconnu par le public et plus précisément par les pêcheurs.

J’ai voulu créer cette structure pour parler de tout ça: des syndicats de rivières, des AAPPMA. Parler des ces cours d’eau, de ces étangs, de cette passions qui m’anime tous les jours.

Et puis, je suis un compétiteur, j’aime aller de l’avant et relever des défis, que se soit à la pêche comme dans la vie de tous les jours.

Le Syndicat des moniteurs Guides de Pêche Française et l'Ecole de Pêche Française

Explique-nous en quoi rejoindre une organisation professionnelle comme le SMGPF et l’École de Pêche Française est important pour toi et tes clients.

Organiser notre métier, c’est le faire connaitre et reconnaitre.

L’École de Pêche Française est une organisation qui parle à tout le monde. On ne se trompe pas d’activité quand on en parle.
Je retrouve au sein de ce groupe des passionnés qui défendent notre métier jusqu’au plus hautes sphères de l’État. C’est important pour moi et pour la profession.

Certains dirons que pour vivre heureux, il faut vivre caché. Je pense qu’il faut être structuré et organisé pour que notre métier soit mieux connu et reconnu.

En conclusion de cette interview, « être moniteur guide de pêche », cela veut dire quoi pour toi ?

Être moniteur guide de pêche, c’est pour moi partager et transmettre ma passion.
C’est permettre aux jeunes et aux moins jeunes de découvrir ou redécouvrir la pêche.

Au travers de mon activité, je partage des connaissances techniques sur le matériel, la gestuelle, le monde de la pêche en général. Il y a aussi des valeurs humaines, auxquelles je rajoute, un soupçon d’écologie et beaucoup de respect envers la nature.

C’est tout cela pour moi, être guide de pêche. C’est être un amoureux et un passionné de notre belle activité de pleine nature et des milieux naturels où elle se pratique.

Merci Julien !